Pour de nombreuses industries, dans les pays industrialisés les plus avancés, le mot « maintenance » évoque de plus en plus des activités modernes et porteuses de progrès dans la mouvance des impératifs de la qualité totale, de la productique et du juste-à-temps (JAT). Ces activités sont tournées vers l’optimisation de la disponibilité des moyens de production et, de ce fait, concourent à la productivité et à la compétitivité des entreprises manufacturières. Les nouvelles pratiques de maintenance industrielle débouchent alors sur:
• des stratégies et politiques de maintenance;
• des métiers nouveaux créateurs d’emplois;
• le développement des activités de service aux industries (la sous-traitance par exemple);
• l’informatique de gestion;
• l’introduction de systèmes-experts d’aide au diagnostic de pannes de machine;
• des techniques de maintenance conditionnelle ou prédictive (analyse des huiles, des vibrations, thermographie, etc.). Ainsi, le responsable d’une démarche de « maintenance » renouvelée doit à la fois conjuguer une approche technique, voire technologique, par ses machines et de plus en plus, aussi, une approche de gestionnaire à de multiples égards: organisation, prévention, gestion des coûts, formation, animation du personnel, gestion de services sous-traités, etc..
Ces ajustements à caractère dynamique des activités de la maintenance qui s’appliquent surtout pour l’instant à la grande entreprise, permettent de remédier à de nombreuses maladies de l’entreprise reliées aux rebuts dans les usines, aux délais non respectés, waux pannes de toute nature. En bref, à tous ses dysfonctionnements des machines qui entravent la performance de l’équipement de fabrication.
Pourquoi s’intéresser à la maintenance industrielle ?
La mondialisation des marchés (c.-à-d. les marchés sans frontières) crée de nouvelles exigences de production dont une des conditions majeures repose sur la maîtrise de la qualité de réalisation (de fabrication).
La sûreté de fonctionnement de l’appareil de production (absence de dysfonctionnement: le « zéro-panne », le « zéro-défaillance ») devient alors une source importante de gains de productivité lorsque l on tient compte de facteurs, tels que: la fiabilité, la maintenabilité, la disponibilité, la durabilité, la sécurité et la rentabilité des opérations. Pour donner à la fabrication l’assurance d’une performance qualité-coût de haut niveau, il faut disposer de moyens parfaitement adaptés et en parfaite condition de fonctionnement. Cette interdépendance fabrication-maintenance s’est surtout accentuée avec l’implantation de l’automatisation et de l’informatisation dans l’industrie. Les nouvelles pratiques de maintenance industrielle sont au cœur d’une politique de transfert de technologie avancée. C’est un facteur clé de la mise en place et de la diffusion du savoir-faire technologique et d’une flexibilité accrue de la main d’œuvre. Enfin, pour toute industrie que se veut compétitive et efficace, c’est une façon de rentabiliser ses opérations de fabrication au moment d’arrêts momentanés, de pannes de diverses natures ou encore de diminutions de capacité réelle de production.